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Dimanche… et après ?

Publié le 31 mai 2024
Dans l'abside romane voûtée en cul-de-four ou demi coupole, une peinture au plafond représente Dieu et Jésus le Christ, visage identique, l’un âgé, l’autre jeune et au dessus d’eux, l’Esprit Saint représenté par la colombe. La Sainte Trinité. C’est une représentation très XIXème, ils sont assis sur un sofa, Dieu tenant le globe terrestre dans sa main gauche, il bénit de la main droite, Jésus tient un spectre et montre de sa main droite son cœur, cœur sacré de Jésus. Nous sommes à une époque où la dévotion du Sacré Cœur de Jésus est relativement récente ; elle a été approuvée en 1765 par le Pape Clément XIII.

Dimanche 2 juin 2024 – Année B – Solennité du Saint Sacrement-Fête Dieu

« Seigneur, augmente en nous la foi ! »

Une étude américaine de 2019 révélait que seul un catholique américain sur trois croit en la « Présence réelle » de Jésus dans l’Eucharistie. Ainsi au lieu de reconnaître la présence entière de Jésus dans le sacrement, ils conçoivent cette présence comme symbolique. Donc lors de la messe après la consécration, ce n’est pas Jésus-Christ qui est présent derrière l’apparence du pain, mais c’est toujours et simplement un morceau de pain. Cette conception réduite de la réalité sacramentelle est grave, dans le sens où elle ne respecte pas les paroles de Jésus-Emmanuel (c’est-à-dire « Dieu avec nous ») qui a dit : « ceci EST mon corps… ceci EST mon sang… livrés pour vous » ; cette conception a des conséquences sur notre vision-même de la réalité quotidienne.

La fête du Saint-Sacrement est justement appelée Fête-Dieu pour nous rappeler que l’Eucharistie c’est Dieu lui-même qui est présent derrière l’apparence du pain. Au moment de la consécration, la substance du pain devient substance divine (c’est la transsubstantiation), et c’est pourquoi nous sommes invités à adorer Jésus-Eucharistie, par exemple en nous agenouillant.

Comprendre et croire cela change tout. Car plus je comprends la proximité de Jésus dans l’Eucharistie, plus je deviens capable à mon tour de donner ma vie aux autres à la manière de Jésus. Plus ma foi dans la « Présence réelle » augmente, plus la réalité autour de moi prend de l’épaisseur. Je deviens capable de discerner la présence cachée de Dieu dans ce qui est humble : je comprends mieux combien la vie cachée d’un enfant dans le sein de sa mère est réelle et précieuse, comme je saisis mieux combien est sacrée, réelle et précieuse, la vie abîmée d’un vieillard grabataire dont plus personne ne veut, ainsi que celle du mendiant.

Une foi eucharistique réelle engendre une culture de l’amour, remède contre une culture du déchet. Demandons donc au Seigneur en cette fête-Dieu qu’il augmente en nous la foi eucharistique.

Joyeuse solennité !

Père Bruno Maurel

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